Page:D - Le marbre animé, 1889.djvu/91

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tout près du corps, les seins se touchent presque, les pointes dressées se regardent. Soudain la soubrette, d’un bond, se colle à sa maîtresse, la bouche sur la bouche, l’embrassant longuement. Nijni lui rendait son ardent baiser pour la première fois. Leà, se sentant payée de retour, n’hésite plus ; brusquement, elle s’enfonce dans le lit, accroupie, les genoux au menton, elle plonge dans la toison, se colle à la fente qu’elle a sous les lèvres, et commence dans l’oratoire un chant d’amour que je me garde bien d’interrompre, maigre la promesse que j’ai faite à la princesse d’être toujours en tiers dans leurs jeux. D’ailleurs je veux, moi aussi, faire une expérience, je veux savoir jusqu’où ma belle princesse Russe se laissera conduire. Elle sait que je suis là, et si elle désire mon concours, elle saura bien le réclamer. Elle ne le réclame pas. Il est vrai que la folle soubrette, qui lui