Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/70

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installées comme les juges d’un tribunal. J’espère, Madame Flog, puisque vous êtes chargée de la délicate mission de réduire ma pudique femme de chambre, que vous ne vous laisserez arrêter par aucune considération, et que vous mènerez cette affaire au mieux. Je crains cependant, que ce ne soit pas très-facile ; mais nous sommes ici en assez grand nombre, pour avoir raison de la résistance la plus opiniâtre. Allez donc, madame Flog, quérir la délinquante, en lui disant que sa maîtresse a à lui parler.

— Vous pouvez compter sur ma fermeté, autant que sur mon zèle, dit Mrs Flog en s’éloignant.

Au bout de cinq minutes elle rentre, suivie d’une superbe créature, qui s’avance jusqu’à sa maîtresse, s’incline et se redresse, attendant que lady Lovebirch lui dise ce qu’elle attend d’elle. Margaret est remarquablement jolie, d’une taille au-dessus de la moyenne, d’une élégance naïve. Elle se tient droite, chaussée de mignons petits souliers pointus, un pied en avant ; un corsage collant qui moule son admirable gorge d’ama-