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Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/71

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zone et une jupe en cheviotte bleu-pâle dessinent les splendeurs des formes ; partout des contours, des rondeurs, et sous le renflement des hanches, vigoureusement accusées, la jupe audacieusement ballonnée, promet une admirable chute de reins. On devine la dureté du marbre sous les voiles collants. Une raie de milieu partage une opulente chevelure blonde, peignée à la vierge. Deux yeux pleins de myosotis, d’une douceur angélique, un nez délicat et pur, aux ailes transparentes, des joues d’un rose tendre, des lèvres d’un ton plus vif, entre lesquelles brillent trente deux perles d’une nacre éblouissante, tout dans ses traits semble concourir à mettre la tête d’une madone de Raphaël sur un corps descendu d’une toile de Rubens.

— Margaret, dit lady Lovebirch, je vous ai promis le fouet hier matin, vous allez le recevoir aujourd’hui.

La jeune fille, à ces mots, tressaille comme frappée de la foudre ; les roses de ses joues se colorent d’un vif incarnat, ses narines frémissent, ses oreilles s’agitent, son œil s’illumine