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Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/106

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de sa bêtise, les deux poings sur les hanches, regardant de haut la petite vendangeuse, comme un colosse regarde un pygmée, la Béarnaise, l’œil étincelant, bondit sur la grande carcasse, et avec une vigueur qu’on n’aurait pas soupçonnée dans ce petit corps râblé, elle bouscule la grande Rose comme si elle avait une gamine dans les mains et, la tenant vigoureusement sous son genou et sous son bras, elle lui relève les jupes prenant à poignée des raisins dans le panier, et malgré les efforts désespérés de ces gros appas, qui se démènent furieusement pour se dégager, elle barbouille dans tous les coins les grosses fesses en montre, les cuisses, les jambes, toute la chair devient noire sous les raisins écrasés.

Les rieuses avaient changé de camp, abandonnant la grande Rose, admirant comment un bout de fille, bien roulée, il est vrai, menait tambour battant cette grosse fille que ses compagnes redoutaient. Ce n’était pas fini, elle la retourne comme un paquet, et lui arrange le devant comme elle venait de lui arranger le derrière, et cela en un clin d’œil. Puis la redressant et la retournant, et elle lui envoya son sabot dans le derrière, au bas des fesses recouvertes des jupes, mais si bien appliqué, que la grande fille poussa un cri de rage.