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Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/11

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les suites, ayant dans son mari le pavillon qui endosse la marchandise, fait le meilleur accueil à votre offrande.

Avec les filles, je suis plus circonspect, on devine pourquoi, excepté quand je voyage dans la voie opposée, où l’on peut s’épancher sans danger, car je ne trouve guère de récalcitrantes dans ces belles encroupées, qui me prêtent volontiers leur superbe reposoir, après une première exploration, si la forteresse est toujours un peu dure à enlever, dans cette affaire il n’y a que le premier pas qui coûte. Je dis belles encroupées, car elles ont toutes des croupes rebondies dont le développement est dû en partie aux travaux des champs qui les inclinent vers la terre, obligeant la mappemonde à s’épanouir dans cette posture penchée.

La première dont j’obtins les faveurs, un peu par force, fut Colette, la femme d’un de mes fermiers. Elle ne connaissait pas mon retour, je la surpris juchée sur une branche de cerisier, où elle avait dû grimper comme un garçon, cueillant des cerises dans son tablier. Elle ne m’avait pas entendu venir, car je l’avais aperçue d’assez loin, et comme elle me tournait le dos, je m’approchai à pas de loup jusqu’à l’arbre sur lequel elle était perchée.

Ce n’est pas la coutume chez les femmes de