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Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/169

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fait prendre pour sa femme de chambre. J’eus un haut-le-cœur, et je m’essuyai les lèvres de dégoût, en songeant que la levrette avait peut-être léché ce cul-là ce matin, et de fait, il me semblait que quand la… sonorité m’avait frappé en plein nez, j’avais senti le fumet connu.

— Vous savez, monsieur, ce qui vous reste à faire, après cette insolence inqualifiable. Je n’aurais jamais cru devoir chasser un gentilhomme de ma présence, pour une aussi basse vilenie.

— Vous auriez préféré, ô blanche Hermine, sinon pure, que ce fut Mirza, la levrette bien-aimée, qui eut léché ce… con-là.

À cette cruelle révélation, la baronne eut recours à la ressource ordinaire des femmes dans l’embarras, elle s’offrit une attaque de nerfs.

Je la remis entre les mains de ses femmes et après avoir bandé ma chapelière, sans prendre congé de mon hôtesse, je me fis conduire en voiture à la ville prochaine, non sans avoir indemnisé largement l’aimable soubrette, grâce à qui j’avais pu faire gras pendant le long carême qui m’était imposé.

Gracieuse pleura longtemps dans mes bras, me suppliant de la prendre chez moi. Je ne pouvais guère dans ma situation de célibataire ame-