Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/19

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MADELON ME POSE UN LAPIN


Comme je ne pouvais pas avoir tous les jours ma jolie fermière sous la main, tout en gardant mes entrées chez elle, je faisais courir l’œil sur les faneuses occupées en ce moment au foin. C’étaient des jeunes filles et des jeunes femmes, les vieilles ne sont plus assez alertes pour ce travail fatiguant. Aussi le joyeux bataillon était-il fort gai. Il y en avait une surtout dans le nombre très délurée, brune piquante, qui épandait le foin avec sa fourche de bois, avec un entrain surprenant par ce soleil de plomb, qui cuisait les faneuses, malgré le large chapeau de paille grossière, qui abritait leur figure.

Elle poussait ses compagnes, les culbutant sur le foin épandu, où elles roulaient tête sur cul, montrant des coins de chairs nues aussitôt recouvertes. Quand l’une d’elles tombait malencontreusement, les jupes renversées, comme