Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/25

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dangereuse, et elle pourrait gâter la mienne auprès de mon galant.

— Mais, belle Madelon, je sais ce qui convient aux filles, et jusqu’où on peut aller. Tu n’as pas attendu d’ailleurs jusqu’ici pour te le laisser mettre, ça se voit à l’ouverture qui est faite.

— Oui dà, not’ monsieur, mais c’était mon futur époux, et il est aussi sage que prudent.

— Je le serai bien, moi aussi.

Je vis bien que, malgré mon insistance je n’aurais pas le dernier mot, je lui glissai néanmoins le louis promis, car elle avait tenu sa parole à la lettre, la fûtée commère. Elle le prit en me remerciant, puis elle se sauva en courant jusque chez elle, craignant d’être tancée, pour son retard.

Je maugréais, en m’en retournant, de ma naïveté, moi le Parisien roublard, de m’être ainsi laissé monter un bateau par une délurée de la trempe de cette paysanne, qui avait accepté si délibérément de me laisser découvrir et tripoter ses fesses à mon gré pour de l’argent.

Bon, pensai-je, à cette réflexion, il n’y avait qu’à y mettre le prix, nous l’y mettrons.