Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/84

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longé dans ces parages sensibles, n’est pas sans danger pour les environs agacés, et soudain la tendre pucelle, sans que rien dans sa physionomie eût fait présager la crise, pencha la tête sur son épaule, ferma les yeux, et se mit à trembler de tout son corps, comme si la fraîcheur de l’eau commençait à la saisir.

Janine ne parut pas s’apercevoir de ce qui avait causé le trouble de sa jeune sœur ; la coquine était tellement vicieuse, qu’elle lui avait appris depuis longtemps à se branler de compagnie, couchant dans le même lit, elle me l’avoua depuis. Marianne était la plus troublée des trois, ce qui ne l’empêcha pas de livrer son corps aux soins de la pucelle, pour que celle-ci fît sa toilette à son tour, tandis que Janine faisait la sienne toute seule, s’exhibant à moi sous toutes les faces les plus séduisantes qu’elle se connaissait, et le plus indécemment exposées possible, tout en surveillant du coin de l’œil ses deux voisines. La pucelle rendait ses bienfaits à la jeune femme, et fort dextrement, ma foi, car Marianne, à la fin de la crise, ne put étouffer des soupirs révélateurs.

— Eh ! bien ne vous gênez pas, vous deux, cria la Roussotte. Si vous croyez que je vais moisir ainsi, sans un coup de pouce à mon tour, vous vous trompez mes petites chattes.