Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

première s’était perdue sur les bords, et la seconde est toujours moins dangereuse.

Marianne, elle, n’en revenait pas. On eut dit que c’était elle qui était passée par là. Elle s’étonnait moins encore de la désinvolture avec laquelle Janine m’avait offert la virginité de sa sœur, que du courage de celle-ci, qui s’était laissé défoncer sans sourciller, elle qui avait gardé présent dans sa mémoire, le cuisant souvenir de la torture que lui avait infligé l’ustensile de ménage de son mari, qui l’avait cependant moins gros que le mien.

Je me proposais de payer largement le courage de la pucelle, et de lui donner une petite dot plus tard ; ce sera une compensation pour l’époux qui trouvera l’oiseau déniché. Mais combien d’autres, qui ne trouvent plus que la cage, sans qu’elle soit dorée comme celle-ci. D’ailleurs pour le mari, ce n’est pas l’oiseau qui est indispensable, c’est le nid.