— Vous allez au théâtre ? demande Lecouvreur.
— On va au bal, répond Adrien. Il resserre le nœud de sa cravate et après un dernier regard sur la glace. « Tu viens, Jacques, » dit-il.
Louise les suit des yeux jusqu’à la porte. Elle pense aux manières de son locataire qui détonnent ici. Elle éprouve une gêne imprécise. « Il se parfume », murmure-t-elle. Lecouvreur est retombé sur sa chaise, les clients jouent toujours à la manille. Pensive, elle reprend son ouvrage.
Pour un dimanche, M. Adrien a été matinal. Vêtu d’un « pyjama » mauve à brandebourgs, il prend son petit déjeuner dans la boutique. Louise est seule avec lui.
— Eh bien ! Vous êtes vous amusé, à ce bal ? demande-t-elle.
— Beaucoup, répond laconiquement Adrien.
Il grignote son croissant. Soudain :
— Dites-moi, madame la patronne, ces jeunes gens qui jouaient aux cartes, hier soir…