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IV


À quelques jours de là, les Lecouvreur emménagèrent. Ils placèrent leurs meubles au petit bonheur dans l’arrière-boutique. Louise se chargerait plus tard d’apporter de l’ordre…

La cuisine, éclairée d’un vitrage, prolongeait le café ; elle se terminait par un triangle où trouvaient place le placard au linge sale et celui de la boîte à ordures. Puis s’ouvrait une chambre carrée, haute de plafond, aux murs nus percés de deux fenêtres. Sous la montée de l’escalier avait été ménagé un réduit obscur, sans autre jour qu’une porte vitrée, le Bureau. Il contenait une chaise, le tableau d’éclairage et le lit de fer du portier.

Les Lecouvreur, habitués à vivre à l’étroit, ne dissimulaient pas leur satisfaction de ce logement.