Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/106

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après quelques semaines de retraite, se décida-t-elle à y retourner. Léonardo ne demandait pas mieux, de son côté ; mais ayant appris à dissimuler, il feignit d’être indiférent à cette proposition. Mathilde flattée, dut se convaincre de plus en plus, qu’il n’aimait qu’elle au monde, et hazarda de retourner à la ville, avec autant de plaisir qu’elle en avait mis à la quitter. Ce fut le plus promptement possible qu’elle fuit sa fatigante solitude.

De nouveau à Venise, elle se mit en tête de ne se plus priver des amusemens dont jouissaient les autres, et se promit, si Bérenza cherchait à savoir quelle était la nature de sa liaison avec Léonardo, de lui faire le même conte qu’elle avait déjà débité à d’autres.