Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

homme, et empêcher l’ennui de l’atteindre, elle parcourut les environs charmans de sa demeure, se promenant souvent avec lui sur le lac. Cependant en dépit de ses soins, et quoiqu’étant continuellement avec celui qu’elle aimait, l’esprit changeant de cette femme ne put se trouver content ; elle soupira de nouveau après les plaisirs de la ville. L’ennui vint surprendre cette âme mal organisée et sans ressource aucune. Ah ! jamais la solitude n’a plu à des êtres trop dissipés et frivoles ; elle ne convient qu’à des cœurs purs, seuls capables d’en goûter les charmes.

Venise avec tous ses dangers, lui devenait préférable à la triste monotonie de la campagne, quoique y jouissant d’une pleine sécurité. Aussi,