Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/108

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côté de lui, fut une fureur jalouse. Ses yeux ressemblèrent à ceux d’un basilic : elle le regardait en jurant vengeance et mort. C’est donc pour faciliter leurs amours, s’écria-t-elle, que je me suis séquestrée de la société avec tant de soin ? pendant ce tems le misérable Bérenza était loin de s’occuper de moi ! il n’avait garde de m’ennuyer de ses visites : et voilà ce qui le retenait !… Mais pouvais-je deviner… Oh ! il me le paiera, le traître ; il paiera cher ce bonheur que lui a valu son inconstance !

Brûlant ainsi du désir de se venger, Mathilde se sauva chez elle, où elle trouva Léonardo occupé à finir un dessin ; elle se jetta sur une chaise auprès de lui, en disant :

— Laissez, laissez-là votre crayon,