Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/109

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Léonardo, et reprenez votre poignard, car j’en jure par le ciel, il mourra cette nuit.

— De qui parlez-vous, Mathilde, demanda le jeune homme, fort surpris de l’égarement de ses traits ; qui doit mourir cette nuit ? Mathilde ne parlait plus, mais ses yeux sortaient de leur orbite, et tous ses membres étaient en convulsion. Léonardo prit sa main avec tendresse : dis-moi donc, aimable amie, quelqu’un t’aurait-il offensée ?

— Oui, il mourra, l’enfer dût-il être mon partage ensuite ! et toi, Leonardo, tu exécuteras mes volontés.

Serait-il encore question d’un assassinat, se demanda en frémissant le malheureux fils de Lorédani.

— N’y consens-tu pas, Leonardo,