Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/122

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rédani, et Victoria sa sœur ! toutes deux, hautes et puissantes dames, l’ont élevée à leur niveau, en descendant au sien !… oh ! c’est une consolation pour mon âme, continua-t-elle, en joignant les mains avec un sourire de démon. Bérenza, séducteur orgueilleux ! la femme qui t’aime peut bien te sacrifier son innocence et sa réputation, mais tu ne lui sacrifieras jamais ta liberté, ni ne lui accorderas ton amour honorable ; tu la flatteras dans ta passion, mais tu la mépriseras en secret, et l’instant de ton dégoût sera celui de sa perte entière. » Ainsi parlait l’insensible Florentine, en répendant tout le venin de sa médisance sur le misérable Léonardo, parce qu’il avait manqué son coup,