Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/13

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perte de son sang ne la fît évanouir.

Le comte était hors de lui. Les gens de l’art arrivèrent ; il pansèrent la blessure, et annoncèrent qu’elle n’était pas dangereuse ; que le repos, selon toute probabilité, préviendrait la fièvre. Insensiblement, la belle blessée revint à elle. Le comte assis près du lit, la regardait avec douleur. Victoria tourna les yeux sur son amant ; une langueur séduisante avait remplacé leur brillant, et l’âme de Bérenza en fut pénétrée dans ses replis les plus cachés. Il fit vœu, de cet instant, de consacrer sa vie entière à son bonheur. C’est alors qu’elle lui devint bien chère ! et mille fois plus chère qu’il ne l’aurait imaginé. La conduite de Victoria avait produit le plus puissant