Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/12

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avoir au plutôt un chirurgien. Puis, soulevant Victoria, il examina la blessure, tandis que des larmes de sensibilité coulaient sur son sein.

— Oh ! ne pleure pas, Bérenza ; j’en souffrirais mille fois plus pour te prouver ma tendresse ; et je me félicite de ce que cet accident m’en donne occasion. — Effectivement, Victoria se félicitait ; car elle sentait que sa blessure, causée par l’effroi qu’elle avait mis à défendre son amant, (et dont au fond elle ne redoutait aucune suite), le rendrait inséparable d’elle. La peine qu’il en avait payait donc au-delà le peu qu’elle souffrait. Elle essaya de prendre sa main pour la porter à son cœur ; mais toute sa fermeté, tout son mépris de la douleur, n’empêchèrent pas que la nature s’affaiblissant, la