Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/131

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devenait difficile de trouver, comme elle le disait, des ressources. Quoique n’ayant pas encore perdu tous ses charmes, elle se voyait, d’après les passions violentes qui la conduisaient, à la veille de perdre le peu d’admirateurs qui lui restaient parmi les Vénitiens, naturellement jaloux et ombrageux.

Mathilde se hâta donc de faire ses préparatifs de fuite, et en moins de deux heures, elle avait rassemblé tout ce qu’elle possédait de précieux et qu’elle pouvait emporter. Tout fut prêt, et la lumière douteuse du matin surprit les deux amans déjà loin de Venise.

Malheureuse Laurina ! voici donc ton second enfant perdu par suite de tes égaremens ! déjà, il s’est rendu