Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/139

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garde contre les avances du comte ; elle l’avait toujours empêchée de croire que s’il ne lui parlait pas de l’épouser, c’était parce qu’il la trouvait indigne de devenir sa femme. N’ayant donc jamais eu cette idée, elle ne parut que médiocrement sensible à l’offre. Ses traits n’annoncèrent ni surprise, ni transport ; mais elle l’écouta en silence et avec un sourire gracieux. Cette manière d’être, paraissant peu convenable à Bérenza, dans la circonstance, il l’attribua à l’orgueil blessé de la demoiselle, à qui il n’avait pas fait plutôt l’offre de sa main. Il en fut affecté, et son âme généreuse reconnut la justice de ce reproche tacite. Empressé de détruire toute impression fâcheuse, il mit encore plus de chaleur dans ses manières ;