Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/147

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respectable, il avait détruit pour jamais le charme séduisant de celui de maîtresse. Cependant il l’aimait toujours, et toujours avec la même vérité.

Cinq ans s’étaient écoulés depuis cette union peu productive au bonheur de l’un et de l’autre, quand un soir on sonna violemment à la porte de l’hôtel. Bientôt on annonça un étranger, et presqu’en même tems il entra dans le salon. Bérenza se leva, et à peine l’eut-il regardé, qu’il vola dans des bras ouverts pour le recevoir. — Henriquez à Venise ! s’écria le comte ; oh, mon cher ami, sois le bien venu. — Puis s’avançant vers sa femme, Bérenza dit : c’est mon frère, ma Victoria. Et toi, Henriquez, souffre que je te présente à mon épouse chérie. Eh ! c’est