Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/153

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enracinée dans son cœur, lui fit conjecturer que le bonheur le plus stable l’attendait auprès d’une personne d’une moralité aussi parfaite : il y avait un mois que le père tyrannique reposait dans le tombeau de ses ancêtres, il en fallait encore onze pour que le mariage eût lieu, et la pieuse Lilla, le cœur brisé par la douleur de son ami, résista à ses nouvelles supplications, en l’engageant à retourner au palais de son frère.

Henriquez alla trouver le Comte en particulier, pour lui raconter le mauvais succès de ses tentatives. L’aimable Bérenza l’écoute avec peine, et cherche à le tranquilliser, en lui observant que puisque la belle Lilla ne voulait pas l’épouser avant le délai fixe, il était possible d’alléger le chagrin de l’un et de l’autre, en engageant la jeune demoiselle à ve-