Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/165

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prisent les biens qu’ils doivent à d’autres.

Se retirant un soir dans son appartement, plus sombre et plus tourmentée que jamais, elle se jetta toute habillée sur son lit, pour souhaiter que Bérenza, que Lilla, et même tout l’univers, (comme s’il se fût trouvé là pour la contraindre) fussent exterminés. Sa poitrine se gonfla de colère, et la rage, le désespoir s’emparèrent d’elle dans toute leur force ; deux fois elle s’élança du lit, comme pressée par quelque dessein horrible, dont elle ne pouvait trop discerner le but ! des images étranges, épouvantables, attaquèrent son cerveau : un feu dévorant s’attacha à ses entrailles : elle fut même étonnée de la violence de ses sensations, et se