Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/164

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tenant, elle ne le voyait plus que comme un séducteur sans délicatesse, qui ne s’était conduit envers elle, que par des motifs intéressés. Beaucoup plus âgé qu’elle, il était clair qu’il comptait la rendre son esclave en l’épousant ; et s’il n’avait pas pris avantage des situations d’abord, ce n’avait été que par un rafinement du plus grossier artifice : mais Henriquez, l’aimable Henriquez lui eût convenu bien davantage, et si Bérenza avait voulu se conduire plus généreusement, c’était pour ce frère qu’il devait la ménager.

Voilà comme l’ingrate analisait la conduite noble et délicate du Comte ; elle oubliait son attachement désintéressé, sa patience, tout enfin de lui. C’est ainsi que les méchans, à la poursuite de quelqu’objet favori, mé-