Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/167

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mouvement machinal lui fit porter la main à son front, et de suite à son cœur, qui battait avec violence. Épuisée par le combat singulier qui se passait en elle, sa tête retomba sur son chevet.

Enfin, un sommeil pénible vint engourdir ses sens ; mais bientôt les songes les plus extraordinaires s’amoncelèrent pour agiter autrement son imagination. D’abord, elle vit Henriquez et Lilla dans un jardin magnifique ; le bras du premier était passé autour du corps de la jeune personne, dont la tête se penchait sur l’épaule de son ami, qui la regardait d’un air d’amour idolâtre. Un gémissement profond partit du sein de la misérable Victoria. Elle fit des efforts inutiles pour détourner ses yeux, et tandis qu’elle éprouvait un