Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/183

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tout à fait ; il ne m’entendit pas… je pris mon poignard en tremblant, et le lui plongeai dans le dos à différentes reprises, et avant qu’il eût le tems de se défendre. Sentant alors qu’il n’en pouvait revenir, je le poussai à l’eau de toutes mes forces, et me sauvai bien vite de la place. Mais depuis ce tems, ma conscience n’a cessé de me tourmenter, et ne m’a pas laissé jouir une minute du fruit de mon crime. La mort s’approche… et les supplices de l’enfer sont présens à mes yeux !… »

Une convulsion violente saisit Latoni, comme il achevait sa confession, et il retomba anéanti sur son oreiller. Ses aveux avaient allégé sa conscience, mais ils ne purent prolonger sa vie. Il resta encore quelques heures en demandant par-