Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/182

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ma fureur, m’a déterminé à lui donner la mort. »

» Misérable ! s’écria Victoria. »

» Madame, ayez la bonté de garder le silence, je vous en supplie, car je n’ai pas de tems à perdre, et les douleurs que j’éprouve en ce moment, expient peut-être assez mon crime. »

« Un soir… je le suivis comme il sortait du palais, et me tins derrière lui à une certaine distance : je le vis s’arrêter sur la place S.-Marc ; la rage me transportait, et les mortifications qu’il m’avait causées me revenaient toutes à l’esprit… je le vis regarder le ciel et contempler les astres… il était très-près du canal, et l’envie me prit de le pousser dedans ; mais la crainte qu’il n’en revînt en nageant me retint : je m’approchai de lui