Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pressés que de coutume, mais il n’agissait en cela que par égard pour sa Lilla, et pour un frère qu’il aimait tendrement, et non par le mouvement spontané du cœur.

Ce soir-là Victoria alla se coucher, pleine de sensations délicieuses, et toutes ayant trait au malheur des autres. Bien loin d’éprouver ce désir permis de partager le bonheur de ses semblables, elle n’en voulait voir à personne. En nuisant à autrui, elle goûtait le plaisir féroce d’un tiran, qui, condamnant ses sujets à la torture, rit de leur agonie. C’était la lueur brillante d’un volcan, terrible dans sa beauté, et ne menaçant que ruine.

À peine fut-elle couchée, que Zofloya occupa son esprit. Elle s’assoupit cependant, mais pour le re-