Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/192

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trouver bientôt en songe, tantôt se promenant sur des lits de fleurs, tantôt à travers des prairies d’une délicieuse verdure, et d’autres fois sur des sables brûlans, ou autour de précipices, au fond desquels tombaient des torrens furieux. Ces images fantastiques devenaient si fortes, qu’elles la réveillaient en sursaut, et alors elle avait peine à croire que Zofloya ne fût pas près de son lit. Une fois, l’idée en fut si grande, qu’elle s’arrêta pendant des minutes sur son séant, à regarder, comme si elle l’eût vu marcher lentement auprès d’elle, et qu’il se fût ensuite retiré vers la porte. Ne pouvant résister à une pareille illusion, elle tira ses rideaux avec force, et l’appela par son nom ; mais il s’était évanoui, quoique sa porte n’eût pas