Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/202

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La surprise et la colère allaient lui dicter de justes reproches à un inférieur qui vient s’introduire dans sa solitude, mais l’air de grandeur et de gravité du maure lui en imposa : elle le regarda avec inquiétude et sans parler ; elle vit qu’il tenait à sa main un bouquet de roses.

» Belle signora ! dit-il d’un ton modeste, et en s’inclinant, pardonnez si j’ose paraître devant vous sans être appelé ; mais j’avais cueilli ces roses pour vous, et je demande la permission de les déposer à vos pieds. » Disant ainsi, il les éparpilla devant elle.

» Zofloya ! s’écria-t-elle, en contemplant sa belle taille, non… ne les jettez pas à mes pieds, donnez-les moi plutôt, je veux les mettre à mon côté.