Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/201

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pas été un obstacle à mon attachement pour Henriquez ; mais toi, Bérenza ? toi, l’ennemi de ma vie, le tiran jaloux de mon bonheur, je le répète encore… je voudrais, oui, philosophe flegmatique, calculateur intéressé de tes plaisirs, je voudrais que la terre t’engloutît à l’instant même ! Comme elle prononçait ces mots, un foible écho semble les répéter à une certaine distance, en les conduisant à son oreille par le vent.

Quoi, qui répète mes paroles ? — Victoria écouta, et n’entendit plus rien. Hélas, dit-elle, en soupirant fortement, mon esprit est tellement agité, que les moindres choses la frappent. Elle posa un instant la main sur ses yeux, comme pour se recueillir ; en l’ôtant, elle vit Zofloya debout à une distance respectueuse.