Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/205

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donc bon pour quelque remède ? demanda-t-elle en riant.

» Belle et aimable signora, dit le maure, en la regardant avec extase, et en croisant ses mains sur sa poitrine, il a pour moi une vertu au-dessus de tout ; car c’est une partie de vous-même : c’est votre sang précieux ! et je suis jaloux d’un semblable trésor. En finissant cette phrase, les yeux du maure brillaient d’un éclat surprenant, et ajoutaient à l’attitude imposante de sa personne.

Victoria, dont le cœur était si vain, se sentit flattée d’un pareil hommage. Jamais, dans aucune circonstance, elle n’avait dédaigné l’encens ; et dans cette occasion, il lui fut plus doux qu’elle n’aurait pu le croire ; elle s’étonnait même de l’intérêt qu’elle y mettait : enfin,