Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/206

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voulant bannir toute pensée hostile, et regardant de nouveau le maure, elle reporta subitement ses yeux vers la terre, comme en craignant de lui laisser voir ce qui se passait dans son sein.

» Pourquoi donc, Zofloya, demanda-t-elle en hésitant, restez-vous ainsi éloigné de moi ? »

» Me le permettez-vous, d’approcher, madame ? »

» Vous le pouvez. »

Le maure s’avança, mais comme Victoria restait le coude appuyé, et dans une attitude penchée, il s’assit sur l’herbe à ses pieds.

Une oppression pénible s’empara d’elle alors ; un poids énorme se fit sentir sur son cœur, et se couvrant la visage de ses deux mains, elle soupira profondément.