Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/22

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Mais fuir de Venise n’était pas assez pour lui ; rester dans son voisinage, devenait un supplice. Il ne put donc interrompre la rapidité de sa marche, que pour quelques momens, et jusqu’à ce qu’en toute ignorance et sans dessein, il se trouva dans un endroit délicieux de la Toscane. Alors des réflexions plus froides succédèrent à l’exaltation de son âme. Ici donc, s’écria-t-il, je puis respirer sans honte ! (la nécessité le forçait d’y rester, car le jeune enthousiaste, sans soin pour l’avenir, en quittant le palais splendide de son père, n’avait qu’une somme très-modique d’argent, et dont une grande partie était déjà dépensée en frais de route.) Eh bien ! se dit-il, comme la raison lui suggérait cette réflexion, ne vaut-il pas mieux vivre