Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/23

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en exil, mourir dans la pauvreté, aux extrémités du globe, que de jouir d’un luxe environné de mépris ?

C’était vers le soir que le jeune Léonardo promenait ainsi ses pensées sur le bord du majestueux Arno. Le soleil terminait sa course, et la rosée tombait sur les montagnes. Ce fut en ce moment que sa situation vint à l’inquiéter : devait-il continuer sa marche ? trouverait-il un moyen de supporter la vie, s’étant ainsi jetté à la merci du sort ? ceci était embarassant… Il chercha de nouveau à écarter la réflexion, par l’activité, et sortit promptement de l’attitude couchée qu’il avait prise. Il n’avait pas fait trente pas, qu’une maison de belle apparence s’offrit à sa vue. Sa situation et l’élégance de son ar-