Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/33

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l’inspirait ; c’est pourquoi elle se décida, quelque pût en être la conséquence, à la lui faire connaître ; elle en saisit bientôt l’occasion. Un jour que son époux et la belle Amamia étaient absens, elle suivit le jeune homme dans le parc, où il s’était retiré pour rêver librement au charme si doux d’un premier amour, de l’amour innocent qu’il éprouvait pour la fille de Zappi. À peine s’était-il assis sur un banc abrité de feuillages, que la mère de sa bien aimée parut. Le respect le faisait se lever, lorsque posant la main sur son épaule, elle lui dit de ne pas se déranger, et s’assit auprès de lui. — Vous paraissez bien absorbé dans vos pensées, Léonardo ?

— C’est vrai, madame, répondit le jeune homme, en rougissant.