Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/35

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vous plaisantez. Laissez-moi, je vous prie… Cessez ces discours indécens ? ils ne conviennent pas vis-à-vis d’un être incapable de manquer à l’honneur.

— Ô Léonardo ! je vous aime, je vous adore ; ne détournez pas ainsi la vue, car il m’est impossible de vaincre la fatale passion que vous m’avez inspirée.

— Signora Zappi, vous m’épouvantez… C’est votre fille, votre charmante fille que j’aime.

— Et vous me dédaignez ? Prenez garde, jeune homme, prenez garde à ce que vous dites.

— Je ne puis vous aimer, madame : non, je ne vous aimerai jamais, répéta Léonardo, en cherchant à se dégager des embrassemens de cette femme hardie. Laissez-