Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/38

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mens, elle attendit ainsi le retour de son mari. Aussitôt qu’elle l’entendit, elle courut au-devant de lui, et se jetta sur la terre, en feignant une violente attaque de nerfs, et criant comme une forcenée.

Zappi, qui aimait tendrement sa femme (elle avait l’art de lui cacher ses vices), fut frappé de son état. Il la fit porter dans son appartement, et l’asseyant sur un sopha, il attendit en tremblant le récit de ce qui lui était arrivé.

Cette femme abominable, employant alors toute sa fausseté, fit signe à ceux qui étaient présens de se retirer ; puis affectant l’agitation la plus grande, elle porta la main de son mari à ses lèvres, et dit : « ô mon cher époux, cet ingrat que vous ayez nourri, pour lequel vous