Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/4

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délicatesse ne lui permettait pas de passer ; de plus, Bérenza eût cru indigne de lui d’épouser celle dont il avait fait sa maîtresse. Mais la vanité de Victoria ne se formalisait point de cette distinction ; et elle pensait simplement que son union avec le comte prouvait, de la part de celui-ci, un amour qui n’avait pas besoin de liens étrangers pour le rendre durable. L’orgueilleuse Vénitienne n’avait garde de croire, que tandis qu’il lui reconnaissait les qualités essentielles pour être sa maîtresse, il ne la trouvait point digne du haut titre de son épouse.

Un soir, que le tems était fort serein, Bérenza conduisit sa belle compagne dans une gondole magnifique, pour se joindre au brillant concours qui était sur le lac. Tout le