Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/48

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tiendra mon corps usé, et travaillera pour faire vivre la pauvre Nina ?

» Ne pleurez pas ainsi, bonne mère, dit Leonardo, recevez-moi chez vous, et si vous avez la charité de me donner une jatte de lait à boire, nous parlerons ensuite du sujet de vos peines, peut-être les choses ne seront-elles pas si tristes que vous vous le figurez. »

La voix de la consolation est toujours douce, mais elle l’est doublement dans la jeunesse. La pauvre Nina se leva avec autant de promptitude que sa douleur le permettait. Elle donna, toujours pleurant, mais moins fort, tout ce qu’elle avait de meilleur dans sa cabane.

Quand Léonardo eut un peu appaisé sa faim (car la longue marche qu’il avait entreprise, l’avait telle-