Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/53

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La vieille Nina l’ayant conduit dans la petite chambre qui avait appartenu à son fils, lui souhaita une bonne nuit : il en goûta aussi une meilleure que la précédente.

Léonardo, en posant sa tête sur le dur traversin, se dit : voilà donc la seconde fois que l’héritier de Lorédani doit un abri à la bienfaisance des étrangers ! que des étrangers ont compassion de son abandon, et qu’il vit de leurs bontés et de leur humanité ! Ô ma mère ! mère coupable ! c’est à toi que je dois une semblable destinée !

Cette réflexion pleine d’amertume, mais trop juste, affligea son cœur. Il tomba dans un sommeil pénible ; et si le fils de Laurina fût mort cette fois, il eût paru à la face du ciel avec une accusation contre