Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/58

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Cependant l’avenir revenait parfois le plonger dans la mélancolie. Sa destinée incertaine occupait de tems à autre ses pensées. Dois-je toujours rester ainsi, se demandait-il ! Hélas ! non ; il est vrai que mes jours sont tranquilles, mais il est quelque chose en moi qui me dit : héritier de Lorédani ! est-ce là une vie glorieuse pour toi, et voudrais-tu oublier de qui tu tiens le jour ?… Grand dieu ! de qui je le Liens… ô honte !… l’héritier de Lorédani, d’un être noble et méritant, est aussi le fils… non, non il faut se taire. Je puis me faire honorer dans l’ombre, mais le mépris m’atteindrait si je m’offrais à la lumière du jour. Lorédani, le monde n’est plus fait pour toi ; tu ne peux jamais reparaître sous ton nom parmi les hommes.