Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/61

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nible, le bon jeune homme qui l’avait veillée en écoutant en silence sa respiration gênée, la vit ouvrir les yeux. Elle le pria de la soutenir sur son séant et dans ses bras. « Tout ce que j’ai est à toi, dit-elle, en le regardant avec ses yeux éteints ; je remercie le ciel qui t’a amené ici pour ma consolation, et le prie ardemment de t’en récompenser en répandant sur toi toutes ses bénédictions ». Ayant dit ces mots, elle expira dans ses bras avec la sérénité d’un enfant.

Léonardo fut sensible à cette perte.

Le jour même, il fit venir le peu de connaissances qu’elle avait dans le village autour de la montagne, pour rendre les derniers devoirs à sa défunte amie, et sitôt que les funérailles furent faites ; sentant l’inu-