Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/60

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pourquoi, reste auprès de moi, que je te regarde, et puisse te donner ma bénédiction avant mon dernier soupir. »

Leonardo était profondément affecté. Il voyait mourir celle qui l’avait reçu dans son humble demeure, et qui avait voulu partager avec lui tout son petit avoir. Il est vrai que son humanité s’était bien trouvée de cet acte de bonté ; mais aucune considération semblable n’avait influencé son hospitalité franche, en conséquence son droit sur la reconnaissance du jeune homme durait toujours ; aussi celui-ci la lui prouva-t-il toute entière. Il chercha tous les secours qui pouvaient retarder l’instant fatal, ou du moins l’adoucir ; mais ses efforts furent vains : après quelques heures d’un sommeil pé-