Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/65

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qui pourrait reconnaître l’héritier du marquis de Lorédani ? Oui, je le veux. Sans crainte d’être reconnu, je veux visiter le lieu de mon berceau ; je me satisferai, en apprenant ce qu’est devenu ma famille infortunée, et après cela, je dirai un adieu éternel à Venise.

Il marcha avec rapidité, pendant quelques minutes, oubliant, dans son exaltation momentanée, qu’il était tout-à-fait nuit. Il ralentit pourtant son pas. — Demain, pensa-t-il… en attendant, voici mon lit.

Il se jeta de nouveau sur la terre ; et le sommeil qui vint s’emparer de ses sens, calma l’agitation de son âme.

Leonardo se décidait promptement et exécutait de même ; laissant dès la pointe du jour les montagnes