Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du lac, et s’arrêta pour admirer les superbes domaines qui passaient sous sa vue. Enfin se sentant de nouveau fatigué, il reprit son coucher habituel de voyage (sur le gazon) et retomba dans son cours de pensées. Des pleurs coulèrent de ses yeux cette fois et mouillèrent ses joues. Ces pleurs, quel dur oreiller ils arrosaient !… ô source amère, vous vous ouvrîtes dans un cœur que rien n’avait encore souillé… Par quelle fatalité inouie, vous êtes-vous changée en larmes du crime et de l’ignominie ? Comment se peut-il, Léonardo, que, fier et délicat, tu te sois laissé entraîner à grossir la liste des crimes de ta mère ?

La nature s’épuise souvent par l’excès de ses sensations. Léonardo tomba insensiblement du sentiment