Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/68

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aigu du malheur, dans un engourdissement momentané, et il oublia pour quelques minutes son infortune.

Pendant qu’il reposait ainsi en paix, une dame passa près du lieu où il était. Cette dame venait de sortir de sa maison de campagne, pour respirer plus librement la fraîcheur du soir, et se promenait sur les bords du lac. Le jeune Léonardo attira son attention, et elle s’approcha pour le considérer ; ses mains étaient croisées sur sa tête, et ses joues brillaient de tout l’éclat de la santé ; quelques larmes s’y soutenaient encore ; ses cheveux du plus beau brun, entouraient en anneaux ses tempes et son front, en se soulevant par des zéphirs passagers ; ses lèvres vermeilles étaient entrouvertes et lais-