Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/74

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miration et de passion, bien différent de ce sentiment doux et pur qu’il avait ressenti pour la gentille Amamia. Le trouble, le délire, la fureur étaient l’effet que produisaient sur lui les charmes de Mathilde : Amamia avait rempli son âme d’une douce tendresse. Son sentiment pour l’une ressemblait au calme suave d’un doux printems, et il éprouvait pour l’autre toute l’ardeur d’un brûlant été.

Mathilde qui s’était retirée à la campagne pour quelques jours seulement (et ce par suite d’une querelle qu’elle avait eue avec le comte de Bérenza), oublia alors la peine qui l’avait exilée de Venise. Elle remercia la fortune, en se voyant enfin à même d’exécuter le dessein qui lui roulait depuis long-tems dans la