Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/90

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rent du vice et de la dissipation. Il est vrai de dire que ce fut à la première que celle-ci dut la perte de son innocence. La malheureuse, quoique recherchant en apparence sa société et son amitié, avait eu des remords au fond de son cœur porté naturellement au bien, et elle maudissait souvent en silence l’ennemie de ses mœurs et de sa tranquillité.

Thérèse observant avec l’œil de clairvoyance, le cousin et la cousine prétendus, découvrit bientôt l’expression amoureuse de leurs regards ; et en femme qui a du ressentiment, elle se promit bien de se venger de l’état de dégradation dans lequel Mathilde l’avait fait tomber. Conduite aussi par un sentiment particulier pour Léonardo, elle forma le projet de le détacher de la femme qu’elle